Ooooh, une patate volante ~ ! ║ Tsukiyo Kuroi

My physical:

Tsukiyo est une jeune fille caractérisée par sa taille moyenne et sa silhouette fine et effilée. On peut par ailleurs remarquer l'absence totale de forme chez la miss, et si cela peut en complexer beaucoup de demoiselles, c'est de toute évidence une chose à laquelle elle ne prête jamais attention.

L'adolescente possède une chevelure longue pourvue d'une étrange teinte argentée. Cette couleur pour le moins particulière a d'ailleurs tendance d'attiser le regard des passants. La chevelure de Tsu' est en règle générale relâchée et tombe donc délicatement le long de son dos.

Ses cheveux étant extrêmement lisses, ils sont ainsi dépourvus d'un quelconque nid de nœuds qui gênerait la jeune fille et rares sont les fois où elle se retrouve en pleine guerre contre ses eux. La plupart du temps, c'est à peine si elle a véritablement besoin de les coiffer. Cet aspect pratique chez sa tignasse est de toute évidence quelque chose qu'elle apprécie beaucoup, cela lui évitant ainsi du temps perdu pour une simple chevelure.

Une fine sélection de mèches blanches retombent avec légèreté sur le front de Tsukiyo, formant ainsi une frange longue encadrant agréablement son visage. Par ailleurs, ce même visage, fin et arrondi, se part d'un teint pâle mais pourtant frais, enluminé par des traits doux vacillants entre la douceur de l'enfance et la rigueur de la maturité.

Enjolivant cette frimousse, s'érigent deux yeux en amandes dont la couleur s'apparente à un rouge sanguin, écarlate. Des prunelles qui n'ont jamais goûté ni au velouté de la joie, ni à l'affliction de la tristesse.

Tsu' présente un regard éteint et distant de tout, comme si elle semblait constamment perdue dans une rêverie éternelle. Ce regard, la rendant ô combien indiscernable, frôle consciencieusement chaque détail le rencontrant, observe le monde l'entourant, contemple les couleurs du monde changer chaque jour passant.

Si la jeune fille ne laisse jamais ses émotions transparaître aux travers de ses prunelles, elle n'a de toute évidence jamais esquissé de sourire trahissant un bonheur éclatant, ni même une colère quelconque.

Aucun rictus ne parvient à contracter de quelle que manière que ce soit les commissures de ses lèvres. Jamais un sourire, rien. Même sa voix, aussi douce et chaleureuse peut-elle être, ne parvient que quelques fois seulement à révéler un sentiment. Mais le plus souvent, elle reste calme et posée, à l'instar des traits de son visage.

Vous ne verrez jamais la miss vêtue d'une manière autre que d'une simple et sobre robe blanche s'arrêtant au niveau de ses genoux et mettant en valeur sa tignasse argentée tandis que, s'accordant à cette teinte, deux ballerines au style tout aussi épuré chaussent ses pieds. Par dessus le tout s'impose une cape vermeille pourvue d'une capuche cachant le plus souvent le visage de Tsuki, et rappelant indéniablement le célèbre Petit Chaperon Rouge.

My story :

L'histoire de Tsukiyo n'a rien de vraiment exceptionnelle. C'est une humaine d'une banalité affligeante, minable, insignifiante, et- // SBAARF// Breffouille. J'imagine que je n'ai pas le choix, n'est-ce pas ? Bien, vous l'aurez votre histoire... Mais si vous vous endormez, c'est entièrement de votre faute !

La miss est donc née un 22 janvier, lors d'un timoré jour d'hiver, recouvert d'un parfait manteau de neige. Mais à peine était-elle née que le Destin avait déjà choisi de s'amuser avec elle. En effet, sa mère mourut dès sa venue au monde, sans même avoir le temps de prendre son enfant dans ses bras. Hémorragie interne, personne n'avait rien pu faire.

Bien sûr, la petite avait encore son père qui, malgré le décès prématuré de sa femme, la chérissait plus que tout au monde. Oh, notons également que le Destin cité plus haut avait eu la gentillesse de faire d'elle une albinos dès sa venue au monde. Une délicate attention, à vrai dire.

Dès son plus jeune âge, Tsuki s'était montrée toujours très calme et patiente, et il était rare qu'elle ne pleure ou ne fasse un caprice. Mais, bien vite, cette quiétude qui la caractérisait tourna en un stoïcisme inquiétant aussitôt la famille de la petite.

Tous se rendirent compte à quel point la fillette pouvait être inexpressive, mais cette dernière ne trouvait rien à redire à ce sujet. Elle se contentait de les rassurer avec un « Ça me va très bien ainsi », leur faisant clairement comprendre qu'elle ne voulait pas aller voir un quelconque spécialiste pour son état. Même si elle ne le montrait pas, elle était heureuse ainsi, et pas autrement.

Tout aurait très bien pu continuer ainsi une bonne dizaine d'année encore, voire deux, mais il semblerait que cette option se soit révélée absente au sommaire du destin de la miss. A moins qu'il ne s'agisse d'une expérience menée par je-ne-sais-qui intitulée « Tentons de faire pleurer la petite Tsukiyo dans la joie et la bonne humeur ~ ». Si cela pouvait être amusant pour certain, ce le fut beaucoup pour Tsu' et le reste de sa famille.

Et ainsi, son père perdit à son tour la vie à cause d'une simple crise cardiaque. Fatale et direct. Personne n'avait rien vu venir. Mais cette mort soudaine et précipitée n'avait même pas semblé toucher la petite, du haut de ses 7 ans.

Même à son enterrement, elle avait gardé ce visage inexpressif. Elle n'avait pas versé une larme et ne semblé même pas triste. Rien. Il n'y avait strictement rien que l'on aurait lire en elle à ce moment là. Ou juste une indifférence apparente et cette impassibilité face à la douleur des personnes ce jour-là. Et même à sa propre douleur.

Car, quand bien même elle ne laissait rien passer en apparence, ce n'était pas le cas à l'intérieur d'elle-même. C'était la confusion totale, un mélange de douleur et d'incompréhension que Tsukiyo ne parvenait même pas à prendre conscience.

Elle arrivait à taire sa propre douleur, à la rejeter d'elle-même. Les sentiments comme la peine, la haine et la colère lui étaient pratiquement étrangers. Il s'agissait là d'émotions qu'elle ne comprenait que peu et qu'elle refusait de ressentir, inconsciemment.

Finalement, elle fut placée dans un foyer de l'enfance. A présent orpheline, elle n'avait pas tellement le choix à vrai dire. Quand bien même elle côtoyait en permanence des enfants qui se trouvaient plus ou moins dans la même situation qu'elle, elle restait indéfiniment à l'écart. Il faut dire que son inexpressivité n'aidait pas les choses non plus.

Tsu' passait ainsi la grande majorité de son temps libre à échapper aux éducateurs et à s'enfuir aussi vite que possible dehors. Elle avait toujours appréciait passer du temps à l'extérieur, que ce soit à flâner ou même à arpenter les ruelles sans but certains. Au moins, elle pouvait un peu oublier sa scolarité ennuyeuse et les rendez-vous inutiles chez les psychiatres.

Parce que, oui, que les éducateurs s'occupant d'elle remarquèrent ce calme et cette impassibilité qui la caractérisaient tant, et ils n'ont même pas chercher à lui demander son avis que la petite Tsukiyo fit sa première visite chez le psychiatre à 7 ans et demi.

Inutile d'expliquer que cela ne servit strictement à rien puisque la petite ne faisait aucun effort pour s’exprimer et que tout cela se conclut par un abandon du personnel de l'orphelinat. Comme quoi, Tsu' pouvait se montrer bien têtue quand elle le voulait...

Cette routine perdura une bonne année, année par ailleurs trop longue pour la fillette. Hormis passer son temps sur ses devoirs et leçons, il n'y avait pas de réelle activité qui lui permettait d'égayer ses journées. Bien évidemment, elle passait toujours autant de temps dehors, mais elle se faisait bien vite réprimander par les éducateurs qui, toujours à sa poursuite, la reprenaient avec leurs « Monter sur les toits est très dangereux ! » et « Tu n'as pas le droit de sortir à cette heure-ci ! ».

Déprimant. Malgré cela, Tsuki ne leur obéissait pas. Ce n'était pas une réelle enfant à problèmes, et c'était d'ailleurs un peu la raison pour laquelle ils ne cherchaient pas non plus à la punir constamment.

Au final, ce quotidien prit fin alors que la petite approchait de quelques mois de ses 9 ans. On lui avait un jour annoncé que quelqu'un avait décidé de l'adopter. Même si cette nouvelle aurait dû la faire sauter de joie, elle s'était contentée d'un simple hochement de tête. A sa grande surprise, ce fut en fait sa tante qui avait décidé de la prendre sous son aile. Au moins, Tsu' avait su à quoi elle allait devoir s'attendre.

Cette adoption permit à la fillette de retrouver la chaleur parentale dont l'absence, de façon inconsciente, avait marqué un vide dans sa vie. Ses quotidiens furent dès lors plus joyeux et chaleureux, et elle commença même à devenir un peu plus expressive. Bien sûr, cela ne prenait en compte que des quelques petites mimiques qui ne traduisaient que des émotions telles que la gourmandise ou la surprise, rien de plus, mais c'était toujours mieux que rien.

De plus, Tsuki finit par devenir suffisamment proche de sa famille pour qu'elle en vienne à parler sans que l'on ne vienne la chercher, et donc de sa propre initiative. Cependant, elle n'était pas une pipelette pour autant...

Ses sorties habituelles qu'elle avait commencées à l'orphelinat continuèrent, mais sans que personne ne lui fasse de remarque là-dessus cette fois. Entre temps, elle avait également développé une idolâtrie pour le chocolat, et avait ainsi la manie de balancer/planter des fourchettes sur quiconque osait toucher à son chocolat adoré.

Par ailleurs, si sa tante (et mère adoptive) venait à lui refuser l'achat dudit chocolat, Tsukiyo avait trouvé un moyen de contrer ce refus par un moyen simple et efficace: il lui suffisait juste de fixer sa mère adoptive dans les yeux, cette dernière se trouvant donc face au regard de sa fille adoptive si vide, si éteint, dénué d'une quelconque raison de vivre.

Très vite, la culpabilité, la pitié et la compassion allaient s'inviter, et elle finirait par accepter la requête de sa ô combien innocente nièce. Simple et efficace. Tsuki avait très vite compris à quoi pouvait servir d'être orpheline et inexpressive. Parce que le chocolat, c'est la vie.

.. Rassurez-moi, vous ne vous êtes pas endormis, hein ?